EN BREF
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En Tunisie, les rĂ©colteuses de plantes aromatiques se trouvent confrontĂ©es Ă des dĂ©fis croissants dus au changement climatique. Face Ă des conditions de plus en plus difficiles, telles que des sĂ©cheresses persistantes et des tempĂ©ratures extrĂŞmes, ces femmes engagĂ©es, essentielles Ă la survie de nombreux foyers, voient leurs revenus et leur savoir-faire traditionnel menacĂ©s. Ces cueilleuses, majoritairement issues de zones rurales comme le village de Tbainia, tĂ©moignent d’une rĂ©alitĂ© alarmante oĂą l’accès aux ressources naturelles devient de plus en plus prĂ©caire, nĂ©cessitant des solutions innovantes et durables pour prĂ©server leur mode de vie et leur hĂ©ritage culturel.
Les défis des cueilleuses de plantes aromatiques en Tunisie
La rĂ©colte des plantes aromatiques en Tunisie, un savoir-faire ancestral, fait face Ă des dĂ©fis de plus en plus pressants liĂ©s au changement climatique. Dans des rĂ©gions comme Tbainia, près d’AĂŻn Draham, les collecteuses, qui reprĂ©sentent environ 70% de la main d’œuvre agricole tunisienne, voient leur activitĂ© menacĂ©e. En raison d’une sècheresse persistante, les paniers d’herbes mĂ©dicinales se remplissent de moins en moins, ne permettant plus de subsistance Ă de nombreuses familles. Par exemple, les cueilleuses, qui par le passĂ© rapportaient plusieurs sacs d’herbes, se retrouvent aujourd’hui chanceuses si elles en remplissent un seul.
Les forĂŞts, richesses naturelles de la rĂ©gion, sont Ă©galement touchĂ©es. Des incendies causĂ©s par la hausse des tempĂ©ratures et la sĂ©cheresse ont ravagĂ© des hectares de terre, rĂ©duisant ainsi les ressources disponibles pour la rĂ©colte. Selon le ministère de l’Agriculture, la Tunisie produit environ 10 000 tonnes d’herbes sauvages chaque annĂ©e, dont 40% de romarin utilisĂ© pour l’exportation. Ces chiffres soulignent l’importance Ă©conomique de cette activitĂ©, non seulement pour les cueilleuses, mais aussi pour l’économie nationale, particulièrement Ă l’export. Face Ă cette situation alarmante, les paysannes cherchent des solutions pour diversifier leurs activitĂ©s et prĂ©server leur savoir-faire historique tout en s’adaptant aux nouvelles rĂ©alitĂ©s climatiques.
Les défis des cueilleuses de plantes aromatiques en Tunisie face au changement climatique
Au cœur des forêts de Tbainia, les cueilleuses de plantes aromatiques font face à une réalité alarmante. Mabrouka Athimni, la responsable de la coopérative « Al Baraka », constate avec amertume que la récolte d’herbes médicinales et aromatiques s’amenuise dramatiquement. Une étude du ministère de l’Agriculture révèle que la Tunisie produit environ 10.000 tonnes d’herbes sauvages chaque année, mais les pluies insuffisantes et la sécheresse prolongée affectent directement cette production. Le changement climatique a pour conséquence que certaines régions, notamment le nord-ouest, subissent une sécheresse chronique, entraînant une baisse de l’huile essentielle de romarin, qui représente à elle seule 40% de l’huile produite et exportée vers des marchés internationaux comme la France et les États-Unis.
La pression des tempĂ©ratures, dĂ©passant les 50 degrĂ©s durant l’Ă©tĂ©, exacerbe la vulnĂ©rabilitĂ© de ces femmes, qui constituent près de 70% de la main-d’Ĺ“uvre agricole en Tunisie. Mongia Soudani, une mère de famille, souligne la diminution de ses rĂ©coltes: « D’habitude, nous remplissons trois ou quatre sacs, aujourd’hui, un seul suffit Ă peine ». Ce constat alarmant est aggravĂ© par des incendies de forĂŞt ravageurs, nourris par la sècheresse, comme celui qui a dĂ©truit 1.120 hectares près de Tbainia l’Ă©tĂ© dernier.
Pourtant, malgrĂ© la formation reçue de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les cueilleuses peinent Ă garantir un revenu dĂ©cent. La mise en Ĺ“uvre des engagements environnementaux, comme l’Accord de Paris, reste incomplète, freinĂ©e par des approches qui ne prennent pas suffisamment en compte l’enjeu du genre. Cela place les femmes en première ligne de la crise climatique, leur travail agricole Ă©tant de plus en plus difficile et prĂ©caire. Les cueilleuses, comme Bochra Ben Salah, tentent de diversifier leurs activitĂ©s, conscient que s’en remettre uniquement aux ressources naturelles n’est plus viable.
Les défis des cueilleuses de plantes aromatiques en Tunisie face au changement climatique
Un savoir-faire ancestral en péril
Dans le village de Tbainia, la situation des cueilleuses de plantes aromatiques telles que le romarin, le thym ou l’eucalyptus est de plus en plus critique en raison des effets du changement climatique. Mabrouka Athimni, Ă la tĂŞte de la coopĂ©rative « Al Baraka », souligne que les revenus des cueilleuses ont chutĂ© de moitiĂ©, constatant une baisse alarmante des quantitĂ©s rĂ©coltĂ©es. Ce phĂ©nomène est exacerbĂ© par des annĂ©es de sĂ©cheresse qui rendent leur travail plus difficile. Les ressources hydriques, essentielles Ă la production de ces plantes, diminuent rapidement.
Les tĂ©moignages des femmes cueilleuses tĂ©moignent de cette rĂ©alitĂ© amère. Elles expriment leur inquiĂ©tude quant Ă l’avenir de leur source de revenus, restant souvent seulement avec un seul sac d’herbes lĂ oĂą elles en remplissaient auparavant plusieurs. Les forĂŞts, sources de leurs ressources, se rĂ©duisent, consĂ©quence d’incendies liĂ©s aux tempĂ©ratures Ă©levĂ©es.
- Une formation continue est nĂ©cessaire pour s’adapter aux nouvelles conditions climatiques, avec le soutien d’organisations comme la FAO.
- La diversification des activitĂ©s s’avère cruciale ; les cueilleuses cherchent Ă ne pas dĂ©pendre uniquement des ressources naturelles.
- Il est essentiel de mettre en Ĺ“uvre des stratĂ©gies intĂ©grant une approche de genre pour soutenir les femmes travaillant dans l’agriculture.
- Les initiatives de permaculture se dĂ©veloppent comme une alternative viable pour une agriculture durable face Ă la crise climatique, rĂ©pondant ainsi Ă un besoin pressant de prĂ©servation de l’environnement.
Les tĂ©moignages de ces paysannes illustrent leur rĂ©silience, mais aussi le besoin urgent d’actions concertĂ©es. La pathologie de l’environnement doit ĂŞtre adressĂ©e avec des solutions pratiques afin de sauvegarder ce patrimoine culturel et Ă©conomique inestimable.
Tunisie : Les défis des cueilleuses de plantes aromatiques face au changement climatique
Dans les montagnes de Tbainia, au nord-ouest de la Tunisie, les cueilleuses de plantes aromatiques, telles que Mabrouka Athimni, sont confrontĂ©es Ă des dĂ©fis sans prĂ©cĂ©dent entraĂ®nĂ©s par le changement climatique. La sĂ©cheresse persistante et le manque de pluie affectent gravement leur capacitĂ© Ă rĂ©colter des herbes mĂ©dicinales et aromatiques, rĂ©duisant leurs revenus de moitiĂ©, voire d’un tiers par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes.
Les forĂŞts environnantes, qui sont une source essentielle de ces ressources, subissent Ă©galement les effets de la hausse des tempĂ©ratures et de la sĂ©cheresse. Des incendies ravageurs, alimentĂ©s par ces conditions extrĂŞmes, aggravent la situation, laissant les cueilleuses comme Mongia Soudani dans une situation prĂ©caire, oĂą la collecte d’un seul sac d’herbes peut sembler ĂŞtre une gageure.
MalgrĂ© ces obstacles, la coopĂ©rative « Al Baraka » qui regroupe ces femmes, continue de leur offrir une solidaritĂ© prĂ©cieuse. Elles ont, par ailleurs, reçu des formations de la FAO pour les aider Ă s’adapter Ă ces nouvelles rĂ©alitĂ©s. Cependant, les dĂ©fis sont toujours prĂ©sents et le dĂ©sespoir s’installe alors que de nombreuses femmes peinent Ă trouver des solutions alternatives face Ă une nature qui leur Ă©chappe.
Alors que la Tunisie a ratifiĂ© des accords environnementaux cruciaux, l’absence d’une mise en Ĺ“uvre effective et d’une approche tenant compte du genre amplifie les difficultĂ©s rencontrĂ©es par ces travailleuses. Leurs voix mĂ©ritent d’ĂŞtre entendues, car elles se trouvent en première ligne des impacts de la crise climatique. La prĂ©servation de leur savoir-faire ancestral et de ces ressources naturelles est primordiale pour garantir un avenir durable non seulement pour elles, mais pour toute la rĂ©gion.
Au cĹ“ur des forĂŞts tunisiennes, les femmes des coopĂ©ratives, telles que Al Baraka, se battent contre les effets dĂ©vastateurs du changement climatique. Mabrouka Athimni, Ă la tĂŞte de cette coopĂ©rative, tĂ©moigne de la dĂ©tĂ©rioration des conditions de travail, avec une production d’herbes mĂ©dicinales qui a chutĂ© drastiquement, les cueilleuses peinant Ă remplir leurs paniers en raison de la sĂ©cheresse persistante et des tempĂ©ratures extrĂŞmes.
La sĂ©cheresse a conduit la Tunisie Ă connaĂ®tre sa sixième annĂ©e consĂ©cutive de pĂ©nurie d’eau, rendant la tâche des cueilleuses encore plus complexe. Ces femmes, reprĂ©sentant environ 70 % de la main-d’Ĺ“uvre agricole en Tunisie, voient leurs revenus diminuer, parfois de moitiĂ©, alors qu’elles peinent Ă satisfaire les commandes des clients Ă l’international.
MalgrĂ© ces dĂ©fis, des initiatives de formation et de diversification Ă©mergent pour permettre Ă ces femmes de maintenir leur savoir-faire tout en s’adaptant Ă la rĂ©alitĂ© climatique. En mettant en lumière les enjeux qui entourent leur travail, il devient essentiel de soutenir ces cueilleuses, non seulement pour valoriser leur savoir-faire ancestral, mais aussi pour chercher des solutions durables face aux impacts du rĂ©chauffement climatique.