EN BREF
|
Les impacts du changement climatique sur l’avenir du monde du travail représentent un défi majeur pour les sociétés contemporaines. Les changements environnementaux, tels que la hausse des températures, les événements météorologiques extrêmes et la dégradation des ressources naturelles, modifient en profondeur les conditions de travail et les exigences professionnelles. De nombreux secteurs doivent s’adapter à ces transformations, provoquant de nouveaux risques professionnels et redéfinissant les compétences requises pour assurer la durabilité de l’emploi. Face à ces enjeux, il devient primordial d’intégrer le changement climatique dans la planification des ressources humaines et d’élaborer des stratégies pour garantir une transition juste dans le monde laboriel.

Le plan national d’adaptation au changement climatique
Le plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), lancé par le gouvernement français en mars 2025, vise à préparer le pays à faire face aux impacts du changement climatique, anticipant une hausse des températures pouvant atteindre 4 °C d’ici 2100. Ce plan, qui s’inscrit dans une démarche de planification écologique, propose 52 mesures structurées autour de plusieurs thématiques, incluant la protection des populations et la modernisation des infrastructures. Par exemple, il prend en compte des enjeux spécifiques tels que les risques d’inondations ou d’érosion côtière qui peuvent affecter les territoires littoraux. Tous ces aspects visent à transformer non seulement notre économie mais aussi notre façon de vivre en intégrant le climat dans chaque décision à prendre.
Les mesures du PNACC-3 incluent des dispositifs d’aide aux entreprises pour favoriser leur adaptation et le renforcement des conditions de travail afin d’assurer la sécurité des employés face aux aléas climatiques. Grâce à ce plan, la concertation et l’engagement des organisations syndicales sont essentiels, car leur participation permet de s’assurer que les enjeux liés à la santé au travail et aux conditions de travail soient pris en compte. L’objectif reste de garantir un avenir durable qui répond aux exigences environnementales tout en préservant les droits et la santé des travailleurs.

Le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique
Le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC-3), lancé le 10 mars 2025, a pour but de préparer notre pays face à une hausse des températures pouvant atteindre 4 °C d’ici 2100. Ce plan, conçu pour répondre aux conséquences tangibles et anticipées du changement climatique, envisage des mesures adaptées aux réalités géographiques et socio-économiques. Par exemple, il met en avant la nécessité d’améliorer la résilience des infrastructures face aux événements extrêmes comme les canicules, les inondations et la sécheresse. En intégrant ces enjeux dans la planification écologique, il s’agit de transformer les modes de vie et l’économie de manière à réduire les risques environnementaux.
Il est également crucial de souligner que cette stratégie doit inclure tous les acteurs concernés, qu’il s’agisse des entreprises, des collectivités ou des syndicats, pour assurer une mobilisation collective. Ceci est particulièrement pertinent dans le cadre des discussions sur les conditions de travail, où les organisations syndicales, comme la CFE-CGC, jouent un rôle clé en soulignant la nécessité d’adapter les environnements professionnels afin de faire face aux nouveaux défis posés par le réchauffement climatique. La mise en œuvre de mesures concrètes constituera non seulement un enjeu de santé et de sécurité au travail, mais aussi un impératif de justice sociale, dans un contexte de transition écologique accentuée.

Changement climatique et conditions de travail
Les enjeux croissants du monde professionnel
Les enjeux du changement climatique dans le cadre professionnel sont de plus en plus pressants, affectant directement les conditions de travail des salariés. Les impacts varient selon les secteurs d’activité mais touchent de manière significative la problématique de la santé au travail. Par exemple, l’augmentation des températures peut accroître les risques d’insolation et de malaises, en particulier pour les travailleurs de plein air.
Les employeurs sont appelés à adopter des mesures pratiques pour garantir la sécurité et le bien-être de leurs employés. Cela inclut non seulement les aménagements des espaces de travail, mais aussi la formation continue pour sensibiliser les employés aux risques environnementaux.
- Adaptation des horaires de travail pour éviter les heures les plus chaudes.
- Mise en place de dispositifs de refroidissement et d’hydratation sur les lieux de travail.
- Formation des salariés sur la gestion des risques liés aux aléas climatiques.
- Création de politiques de télétravail en période de canicule.
À cela s’ajoutent des exemples d’entreprises qui ont su réagir, comme celles ayant intégré des commissions environnementales dans leurs comités sociaux et économiques, favorisant ainsi un dialogue social constructif sur ces thèmes. Ce type d’initiative montre une prise de conscience croissante des enjeux de la transition écologique dans le monde du travail.
Retour aux actualités précédentes
Dans le cadre du troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3) prévoyant un ensemble de 52 mesures, la CFE-CGC met en avant ses analyses pour anticiper les impacts sur le monde du travail.
PLAN NATIONAL D’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE : QUÉSACO ?
Le 10 mars 2025, le gouvernement a officiellement lancé le troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), 14 ans après la première édition de 2011. Son objectif est de préparer la France à une augmentation des températures de 4 °C d’ici 2100 en mettant en place des mesures pour faire face aux effets du changement climatique sur les territoires : canicules, inondations, sécheresses, érosion côtière, feux de forêt, perte de biodiversité, etc. Ce plan vise donc à transformer les modes de vie, l’économie, les infrastructures et les décisions politiques par l’intégration du climat dans toute la planification écologique.
QUELLES SONT LES MESURES ENVISAGÉES ?
Le PNACC-3 comprend 52 mesures destinées aux particuliers, collectivités, acteurs économiques et au monde vivant, organisées selon un calendrier (2030, 2050 et 2100). Parmi les mesures phares figurent la prévention des territoires avec enjeux spécifiques (littoraux, montagne, forêts, agriculture), la protection des populations, et l’adaptation des conditions de travail et des logements. Des dispositifs d’aide aux entreprises et un renforcement des infrastructures de transports et d’énergie sont également prévus. Le financement de ce plan proviendra de plusieurs sources, telles que le Fonds Barnier, le Fonds vert et les Agences de l’eau. « Nous serons très vigilants sur la pérennité des financements dans une démarche de concertation avec toutes les parties prenantes, y compris les organisations syndicales », déclare Madeleine Gilbert, secrétaire nationale CFE-CGC en charge de la transition juste et durable.
QUEL RÔLE POUR LES ORGANISATIONS SYNDICALES ?
La mise en œuvre du PNACC-3 nécessite l’implication de tous, entreprises, collectivités et société civile. Les organisations syndicales telles que la CFE-CGC ont été consultées pour l’élaboration du plan. « Ce plan a le mérite d’exister avec une véritable consultation, et nous saluons cette démarche », ajoute Madeleine Gilbert, tout en insistant sur la nécessité d’aborder les problématiques en profondeur. La CFE-CGC appelle notamment à un plan ambitieux pour la santé au travail et à un renforcement des formations des employés pour s’adapter aux nouveaux défis liés au climat.
Le PNACC, en lien avec la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), est essentiel à la Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC) qui vise la neutralité carbone d’ici 2050. Tous ces documentaires de planification impliquent une collaboration entre les partenaires sociaux, ce qui a été salué par le Conseil national de la transition écologique (CNTE).
ÉVALUER ET PRÉVENIR LES IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LE TRAVAIL
La mesure n°11 du PNACC-3 aborde l’adaptation des conditions de travail face au changement climatique, mettant en avant les obligations de prévention pour les employeurs. « Le changement climatique expose les travailleurs à des risques nouveaux tels que les insolations et les malaises, et doit donc être intégré dans le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) », souligne Madeleine Gilbert.
LA CFE-CGC ENGAGÉE POUR CONCILIER TRANSITION JUSTE ET DIALOGUE SOCIAL
La CFE-CGC s’engage pour favoriser un lien entre la transition juste et le dialogue social, inscrivant ses actions dans une dynamique de développement économique, social et environnemental durable. Dans ce cadre, elle prône la création de commissions environnement au sein des comités sociaux et économiques (CSE) pour une implication plus forte des salariés dans la transition écologique.
Mathieu Bahuet

Le changement climatique représente un défi majeur pour le monde du travail, touchant de nombreux secteurs à travers une variété de mécanismes. Les hauts niveaux de température, l’augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes et la transformation de l’environnement biologique affectent la santé des travailleurs, augmentant les risques professionnels et les enjeux de sécurité au travail. L’adaptation des conditions de travail est essentielle pour minimiser ces effets nocifs.
Le troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3) a été mis en place pour répondre à ces défis cruciaux, en prévoyant des mesures concrètes pour protéger les employés, moderniser les infrastructures et favoriser une transition juste. Les organisations syndicales, notamment, jouent un rôle clé dans la mise en œuvre de ces stratégies, en veillant à la prise en compte des intérêts des travailleurs.
En somme, alors que le changement climatique continuera d’influencer notre environnement de travail, la nécessité d’un dialogue ouvert et d’initiatives préventives est plus pressante que jamais. Les entreprises doivent s’engager activement pour construire un futur résilient, où les préoccupations environnementales et les conditions de travail ne sont pas en opposition, mais vont de pair.